Outre sa méthode, ses théories, etc. une science (ou plutôt une discipline scientifique) se caractérise avant tout par l'objet de son étude (la physique étudie la matière, la météorologie l'atmosphère, l'astronomie l'espace, la biologie le vivant, les mathématiques les nombres, etc.). Si l'ufologie étudie bien les ovnis, elle est aujourd'hui incapable de caractériser ces derniers. l'ufologie ne sait pas ce que sont les ovnis (du moins le reliquat de phénomènes non identifiés après enquête) et n'est donc pas une science. Elle ne sait pas dire ce qui les différencie de phénomènes finalement identifiés notamment.
Il n'y a donc qu'une issue à l'ufologie : identifier un ou plusieurs un ou plusieurs phénomènes parmi les cas restant inexpliqués. Soit ces phénomènes seront déjà connus (c'est souvent la supposition ce ceux qui affirment que l'ufologie ne sera jamais une science) et les cas en question viendront nourrir la science qui les étudiait déjà, soit ces phénomènes seront nouveaux et l'ufologie disparaîtra au profit d'une nouvelle science créée pour étudier ce qui aura enfin été caractérisé.
Il ne semble donc y avoir d'autre futur pour l'ufologie que de disparaître au profit d'une science (existante ou à construire) ou, à défaut d'un progrès dans la caractérisation des phénomènes étudier, de perdurer dans ce répertoire sans fin d'événements aériens inexpliqués les plus divers. Cela malheureusement le plus probable, car il semble impossible d'arriver à identifier tout cas et obtenir toutes les informations pour ce faire.
N'y a-t-il donc aucune option pour que l'ufologie devienne un jour une science ? Si, une, mais a priori peu probable : qu'elle révèle que l'objet de son étude est objectivement ce qu'elle étudie aujourdhui : un phénomène protéiforme, peut-être intelligent, peut-être mimétique, etc.
Il est vrai qu'une partie des témoignages d'ovnis n'est que le résultat de canulars avérés. Cependant, l'existence de canulars ne doit pas masquer la majorité de cas qui ne le sont pas. Parmi ces derniers, se trouvent une majorité méprises de bonne foi, mais aussi 10 % environ de cas restant inexpliqués après enquête.
Là aussi, personne ne conteste que la majeure partie (90 %) des témoignages est effectivement expliquée par des phénomènes naturels (planètes, météores) mal interprétés, rares (météores, nuages lenticulaires) ou à la rigueur mal connus (foudre globulaire), ou encore par des phénomènes artificiels tout à fait normaux (projecteurs, satellites, appareils expérimentaux, etc.).
Cependant, encore une fois, il n'est pas raisonnable de nier la partie pour laquelle résiste toute tentative d'explication. Une partie qui, malgré son faible pourcentage (10 %) représente un nombre considérable de cas. Nier cette partie ou tenter de la réduire aux cas expliqués (i.e. supposer qu'ils ont le même type d'explication même si on a pas pu le prouver) est anti-scientifique (diverses découvertes scientifiques relevaient de tels phénomènes rares) et revient accessoirement à accepter que des objets aériens inconnus survolent notre espace aérien, quand ils ne produisent pas de dommages pour les animaux où les hommes.
On ne sait pas ce que sont les ovnis, et rien pour l'instant ne prouve l'Hypothèse Extra-Terrestre, pas plus qu'une autre explication d'ailleurs.
Rejeter le phénomène en se fondant sur l'hypothèse qu'il ne peut procéder de rien d'autre que de "visiteurs de l'espace" équivaut à rejeter le phénomène parce que l'on se juge fondé à rejeter l'origine du phénomène s1Hynek 1972.
Enfin la ridiculisation du sujet (petits hommes verts, soucoupes volantes, etc.) ne fait que rendre plus difficile son étude sérieuse.
En fait, c'est généralement l'inverse. Les récits les plus convaincants émanent d'individus qui jusque-là n'avaient été que médiocrement intéressés par le sujet, et que leur expérience a bouleversés. D'un autre côté, très peu d'observations émanent d'"amateurs" et d'"inconditionnels" des ovnis, et encore se signalent-elles surtout par leur incohérence s2Hynek 1972.
Des exemples de non-amateurs d'ovnis voyant des ovnis sont innombrables, mais parmis les plus connus on peut citer Kenneth Arnold, Betty Cash et Vickie Landrum, Edmond Campagnac, André Frégnale, Renato Nicolaï, Antonio Vilas Boas, Lonnie Zamora.
Jusqu'à présent toutes les études faites sur les catégories socio-professionnelles des témoins d'ovnis montrent que ceux-ci sont représentatifs de la population. Aucune profession ou condition sociale ne prédispose à voir ou ne pas voir de phénomènes aériens étranges. Des scientifiques émaillent donc autant les rangs des témoins d'ovnis que d'autres professions, et leurs observations comptent souvent parmi les meilleures que l'on connaisse. Ces dernières apparaissent cependant moins qu'en réalité dans les ouvrages populaires sur la question, car en règle générale ils tiennent à conserver l'anonymat s3Hynek 1972.
Des exemples de scientifiques ( astronomes par exemple) ayant observé des ovnis sont Edmund Halley, William Hershell, E. Walter Maunder, Jacques Vallée, Maurice Viton, Clyde Tombaugh, Percy Wilkins, un médecin anonyme.
Les astronomes n'observent qu'une infime partie du ciel en pointant leur télescope vers un point précis. Cependant, bien qu'ils semblent en observer moins que d'autres — où moins signaler d'observations — certains d'entre eux ont rapporté leurs observations, généralement pas à travers une lunette astronomique ou un télescope. On peut citer Edmund Halley, William Hershell, E. Walter Maunder, Maurice Viton, Clyde Tombaugh, Percy Wilkins, ou Jacques Vallée qui quitta l'observatoire où il travaillait et la France, scandalisé par l'attitude de ses supérieurs qui faisaient détruire les observations inexpliquées.
Il ne fait pas de doute que certaines observations émanent de désaxés, qui grossissent les choses les plus banales et à plus forte raison les questions d'ovnis, et risquent donc précisément de confondre un objet bien connu avec un ovni. Mais comme de tels caractères sont très aisément dépistés, leurs signalements ne risquent pas de figurer dans une étude sérieuse. Il convient de n'interpréter que les rapports valables, c'est-à-dire ceux qui posent une énigme à des esprits que leur formation rend aptes à interpréter correctement ce qu'ils voient : météores, oiseaux, ballons-sondes, etc.
Certaines observations émanent d'individus dépourvus d'instruction, mais cette expression n'implique pas nécessairement "dépourvus d'intelligence". C'est ainsi que les enquêteurs des catastrophes aériennes ont constaté que les meilleurs témoins sont les adolescents qui, munis d'un bagage intellectuel assez mince, ne sont par ailleurs pas encore entachés de préjugés. Par contre les indolents, surmontant rarement leur nature, fournissent peu de rapports d'observation, et encore ne perviennent-ils guère à leur donner une tournure cohérente.
Les signalements n'émanent que très rarement de déséquilibrés. Le psychiatre Berthold Schwarz a examiné 3400 patients sans rencontrer une expérience qui, de près ou de loin, se rattache aux ovnis. Ses conclusions sont corroborées par beaucoup de ses confrères qui, pareillement, n'ont à peu près rien relevé chez leurs patients ayant trait aux ovnis (la question n'éveille d'ailleurs chez ces derniers que peu ou pas du tout d'intérêt) s4Hynek 1972.
S'il est un lieu commun, c'est bien celui-là. Lorsque vous entendez "OVNI", l'envie
irrépressible vous vient de sourire. Vous ne savez peut-être pas vraiment pourquoi, mais si jamais l'idée vous prend
de vous poser la question, ne tardent pas à surgir dans votre esprit de petits hommes
verts à antennes, posés dans un jardin avec leur soucoupe au dôme de plexiglas, et déclarant menez-nous à
votre chef
(take us to your leader
). C'est cette idée répandue qui empêche encore aujourd'hui
toute analyse sérieuse du phénomène : les scientifiques et militaires craignent pour leur carrière, leurs budgets, et, probablement comme
vous, pour leur crédibilité.
Les faits sont cependant tout autres. L'étude des ovnis ne suppose pas une nature extraterrestre des phénomènes rapportés (même si elle n'exclut pas a priori), mais considère ceux-ci comme des phénomènes aériens non identifiés au sens strict, restant à expliquer. Le sujet est depuis une soixantaine d'années étudié le plus sérieusement du monde, avant tout par les militaires (USAF) et des organes de renseignement (FBI, CIA, NSA). Quelques scientifiques eux aussi (NASA), mais plus frileusement, ne sont intéressé au sujet.
Peu de témoignages d'ovnis sont remontés au grand public pour être discutés au journal de en . Cela se fait généralement lorsque le cas est considéré comme particulièrement crédible en raison de nombreux témoins indépendants (les habitants d'une ville par exemple) ou d'un document saisissant (typiquement une vidéo).
En fait, des témoignages proviennent du monde entier chaque jour, comme le montre la chronologie de ce site. Cependant ceux-ci ne sont pas relayés par les médias du grand public, pour des raisons de crédibilité (un seul ou quelques témoins seulement, aucun document), de manque d'informations (le témoignage n'est pas de première main, le ou les témoins souhaitent rester anonymes) ou d'actualité médiatique considérée de grande haute importante.
Seule une véritable enquête pourrait permettre de jauger une affaire, et ces enquêtes ne sont pas jugées prioritaires.