L'observation de Téhéran

le à Téhéran (Iran), plusieurs personnes voient des ovnis et alertent les autorités par téléphone.

Dessin du phénomène observé survolant l'aéroport de Mehrabad par le superviseur de la tour de contrôle Hossein Pirouzzi.
Dessin du phénomène observé survolant l'aéroport de Mehrabad par le superviseur de la tour de contrôle    Hossein Pirouzzi.

en , alertée par plusieurs appels de civils signalant une grosse étoile très lumineuse, et 2 contrôleurs de l'aéroport détectant un objet non identifié, (l'armée américaine ?) dépêche sur place un avion F-4 Phantom à sa rencontre, qui décole de la base de l'IIAF de Shahrokhi, près de Hamandan. Le pilote confirme l'existence de l'ovni, de forme ronde. Lorsqu'il s'approche, celui-ci accélère de plusieurs fois la vitesse du son, puis, effectuant une brusque volte-face, il se met à poursuivre son chasseur pendant quelques minutes. Lorsque le pilote veut faire feu, les commandes ne répondent pas : tous les instruments, y compris la radio, refusent de fonctionner dans un rayon de 5 km autour de l'objet. Il doit retourner à la base.

en , un 2nd F-4, piloté par le lieutenant Parviz JafariParviz Jafari, est envoyé en reconnaissance. Arrivé en vue de l'objectif, son radar lui révèle que l'ovni est de la taille d'un Boeing 707. L'objet émêt des lumières clignotantes et colorées, comme un stroboscope, en triangle. Lorsque le F-4 est à moins de 40 km de l'ovni, l'objet s'éloigne très vite, pour ensuite maintenir une certaine distance entre eux 2. Un 2nd objet sort ensuite de l'ovni, se dirigeant à vive allure vers le F-4, comme un missile. Le pilote tente de tirer un missile AIM-9, mais son système de contrôle de l'armement ainsi que sa radio cessent de fonctionner. Il plonge pour tenter d'échapper au missile. L'objet s'arrête net et retourne immédiatement se fondre dans l'ovni, qui largue vers le sol un nouvel objet plus petit. Celui se pose et illumine les environs. Le F-4 descend pour observer la zone puis se rend à l'aéroport de Mehrabad. Comme il va y atterrir, un autre ovni, cylindrique, passe au-dessus de lui et est observé par les aiguilleurs de Mehrabad.

L'affaire est relatée dans la presse locale s1Journal de Téhéran, 20 septembre 1976.

en le major Roland B. Evans, analyste de capacité militaire pour l'USAF, émet un Rapport d'évaluation d'information sur l'événement s2Evans, Roland B.: IR de défense n° 6846013976 pour la DIA qui aurait qualifié de télétype de rapport exceptionnel. Ce cas est un classique qui rencontre tous les critères nécessaires pour une étude valide du phénomène ovni. L'analyse qualifie la performance de l'ovni d'impressionnante, notant que les objets ont montré une quantité excessive de manœuvrabilité.

Confirmation jumelle ?

A noter que le jour de l'observation, à en ou en , un ovni est observé au Maroc, volant à peu près parallèlement à la côte Atlantique. Pendant 1 h à partir de en heure locale, un ovni brillant est observé laissant des étincelles dans son sillage, volant lentement à une altitude estimée à 1000 m, survolant le pays du sud au nord. Des rapports émanent d'Agadir, de Kalaa Sraghna, d'Essaouira, de Casablanca, de Rabat et de Fez. L'ovni vu de loin ressemblait à un disque et de plus près à un cylindre.

Enquêtes

Le cas est traité dans diverses publications ufologiques s3Documents originaux, MUFON s4IUR, Janvier 1978, pp. 6-7 s5Greenwood, B. & Fawcett, L.: Clear Intent, 82-85, 1984 s6Haines, R. F. & Weinstein, D. F.: "A Preliminary Study of Sixty Four Pilot Sighting Reports Involving Alleged Electromagnetic Effects on Aircraft Systems", NARCAP, 15 mai 2001. s7Maccabee, B. S.: "Iranian Jet Case" (PDF, 1 Mo), 2006 s8Meessen, A.: "Deux jets F-4 rencontrent un ovni à Téhéran", 30 avril 2007.

Klass

en , Philip J. Klass cherche à creuser la question des perturbations sur les instruments de bord, en contactant des techniciens ayant travaillé sur les appareils. Il ne parvient pas à avoir des sources iraniennes, mais retrouve plusieurs sous-traitants américains de Westinghouse et McDonnell Douglas qui furent impliqués dans l'incident. Le technicien de Westinghouse à Shahrokhi confirme que seul le 2d F-4 aurait eu des problèmes électriques durant le vol ; le 1er F-4 n'ayant pas été envoyé à la maintenance. The Celui de McDonnell Douglas à Shahrokhi remarque que ce 2d F-4 avait un long historique de pannes d'électricité intermittentes que l'IIAF n'avait jamais réussi à résoudre. Il fut appelé personnellement pour ajuster ce radar du F-4 un mois environ après l'événement. Tous 2 déclarèrent que la base de Shahrokhi était connue pour son travail de piètre qualité et la mauvaise tenue des rapports.

en , Jafari (qui vit alors aux USA, travaillant dans l'industrie privée) témoigne pour la 1ʳᵉ fois publiquement, puis à nouveau le , lors d'une conférence au Club National de la Presse.