Étonnamment, les pilotes de vols commerciaux et militaires paraissent faire des témoins relativement médiocres... Hynek, Josef Allen : "The Hynek UFO Report", p. 261 (ré-édition de Barnes & Noble) (p. 271 dans le Dell d'origine, 1977-12)
Comme d'autres CSP de témoins, les pilotes, qu'ils soient amateurs ou professionnels, civils ou militaires, d'avions ou d'hélicoptères, voire astronautes (USA), cosmonautes (URSS) ou spationautes (FR), voient parfois des PAN.
Leurs témoignages sont souvent prisés du fait de leur compétence réputée à observer le ciel et le sol, ainsi que leur connaissance des événements qui peuvent s'y produire.
Encore faut-il qu'ils témoignent. Le seul signalement de PAN étant parfois encore interprété comme signe d'un déséquilibre mental (susceptible de compromettre leur aptitude à voler), nombreux sont en effet les pilotes qui hésitent à remplir les formulaires prévus à cet effet, quand ils n'ignorent tout simplement pas leur existence s1Weinstein, D. : "Les cas aéronautiques dans le monde", Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés - Un défi à la science, avril 2007, Le Cherche Midi, pp. 81-82.
Il arrive cependant parfois que la compétence du pilote soit mise en avant comme un argument d'autorité. Les pilotes ne sont pourtant pas
infaillibles s2Oberg, James E. : "Case Studies In
Pilot Misperceptions Of 'UFOs'", Paranet, 15 mai 1994 et Josef Allen Hynek lui-même trouva que, si la meilleure classe de témoin avait un taux de méprises de 50 %, les pilotes avaient un taux bien plus
élevé : 88 % pour les pilotes militaires, 89 % pour les pilotes de vols commerciaux, la pire de toutes les catégories
listées. Pour lui L'idée que les signalements faits par des policiers et des pilotes de l'Air Force doivent être
exacts est totalement injustifiée. Un observateur particulièrement technique, formé, compétent dans un domaine
d'opération ou d'observation ne transfère pas nécessairement ses talents critiques dans une situation où il observe
quelque chose qui le surprend. Les pilotes sont connus pour faire de violentes embardées lorsqu'ils ont rencontré
soudainement un météore très haut dont
ils pensent qu'il est sur une trajectoire de collision, mais qui se révèle par la suite être à 50 ou 100 miles de
distance
s3Hynek, Josef A. : Le fossé des ovnis, Playboy n° 12, vol. 14, pp. 144, 146, 267-271, décembre 1967. Ainsi on
pourrait être surpris qu'un pilote ait des problèmes à identifier un autre appareil, mais il ne devrait pas être
surprenant que la majorité des méprises de pilotes sont dues à des objets astronomiques
s4Hynek, "The UFO Report", Dell, p. 271. On peut alors en conclure que la CSP de pilote augmente la probabilité, en cas de méprise, d'une méprise non aéronautique.