Wallace, Mike: CBS-TV, 8 mars 1958.
Home |
---|
Wallace : Bonsoir. Ce soir nous nous allons traiter d'une histoire fantastique, l'histoire selon laquelle des soucoupes volantes venues d'autres mondes visitent notre plan�te, tout comme nous explorons l'espace avec nos fus�es et satellites.
Notre invit� est l'ancien major du Corps des Marines Donald Keyhoe, soutenu par nombre d'hommes d'affaires, de militaires et de certains scientifiques pro�minents dans sa campagne pour prouver que les soucoupes volantes existent.
Si vous �tes curieux de savoir pourquoi le major Keyhoe accuse la Force A�rienne des Etats-Unis de nous tromper d�lib�r�ment, ce qu'il appelle d�montage d'histoires de soucoupes, si vous voulez entendre ses propres arguments all�guant que les soucoupes volantes sont r�elles, et sa r�action � la d�claration de 2 americains qui disent avoir parl� � des hommes de Venus.
Nous traiterons de ces histoires dans un instant. Mon nom est Mike Wallace, la cigarette est Parliament.
(Cr�dits d'ouverture)
Wallace : Nous rencontrons le major Keyhoe dans une minute.
(Publicit�)
Wallace : Et maintenant notre histoire. Le major Donald Keyhoe est le directeur du Comit� National d'Investigations sur les Ph�nom�nes A�riens. En tant que dirigeant de ce groupe priv�, int�ress� par les soucoupes volantes, il a attaqu� � de multiples reprises la Force A�rienne des Etats Unis, et d'autres, pour d�clarer que les soucoupes volantes sont apparemment le vol de fantaisies, et non de martiens ou d'hommes de la Lune. Des �tudes ind�pendantes montrent que des millions d'am�ricains partagent bel et bien sa croyance en ces soucoupes c�lestes.
Major Keyhoe, avant tout, laissez-moi vous demander ceci : la
plupart des gens aux Etats-Unis, en d�pit du fait que j'ai dit que des millions y
croyaient, je pense vous serez d'accord sur le fait que la plupart des gens aux Etats-Unis
ne croient pas aux soucoupes volantes
venues de l'espace. Ils ont probablement le m�me point de vue que l'�ditorialiste Bob Considine, qui a �crit que les soucoupes volantes sont le produit de, pour la plupart, je
cite, farceurs, half-wits, cingl�s, avides de publicit�, fanatiques en g�n�ral et screwballs
, fin de
citation. Que pensez vous de l'accusation de M. Considine ?
Keyhoe : Eh bien, je sais d'o� il tient l'histoire : il l'a eue du colonel Watson qui vient du Centre de Renseignement Technique de l'Air � Dayton. En fait, le colonel est m�me all� un peu plus loin et a dit que derri�re toute observation se trouvait un idiot, un crackpot ou fanatique religieux. Cela inclut beaucoup de pilotes de haut-rang de l'Air Force, incidemment, et de nombreux capitaines de lignes a�riennes, des gens qui sont qualifi�s pour voir ces choses. Mais, il applique juste la politique de l'Air Force.
Wallace : Bon maintenant, vous ne sugg�rez pas que Bob Considine est � la solde de l'Air Force ; c'est un journaliste ind�pendant avec une r�putation consid�rable.
Keyhoe : Non je veux dire le colonel, je veux dire le colonel. Non je n'ai que du respect pour Bob Considine.
Wallace : En d�pit du fait qu'il sugg�re que des farceurs, des half-wits et des screwballs sont responsables des histoires de soucoupes volantes.
Keyhoe : Eh bien, j'aimerai pouvoir lui montrer, quand il voudra, une liste de pr�s de 800 t�moins, dont des grands noms de l'aviation, jusqu'au rang de colonel de l'Air Force. Ils pilotent toujours, et ils transportent toujours des passagers ; ils n'ont jamais �t� clou�s au sol. Ils guident toujours des avions de ligne au radar lorsque des hommes sont, nuit apr�s nuit, dans le mauvais temps. S'il s'agissait de screwballs et d'incomp�tents, pourquoi sont-ils toujours en service ?
Wallace : Major Keyhoe, d'o� pensez-vous que viennent les soucoupes volantes ?
Keyhoe : Je ne sais pas. Il y a une indication qu'il puissent utiliser Mars comme base. Je ne veux pas dire qu'ils viennent de l�, mais chaque fois que Mars s'est rapproch�e de nous, dans les 10 derni�res ann�es, il y a eu une augmentation notable dans les observations de soucoupes. Et cela a �t� mentionn� officiellement. En fait, le projet officiel canadien, sur cette base, a mis en place une station d'observation au Canada.
Wallace : Vous dites le projet officiel canadien, que voulez-vous dire par le projet officiel...?
Keyhoe : Il y a un projet officiel appel� "projet Magnet", et ils ont mis en place une observation � Shirley Bay pour d�tecter ces choses. Et...
Wallace : Qu'est-il arriv� au projet officiel ? Vous dites qu'il y avait un projet.
Keyhoe : Oui. Il a dur� pendant pr�s de 1 an et ils ont eu une observation sur le gravim�tre, qui a indiqu� que quelque chose... un tr�s gros objet avait fait un survol, mais ils ont finalement d�cid� qu'ils d�pensaient un peu trop d'argent l�-dessus, je suppose.
Wallace : Il est certain qu'ils n'auraient pas pens� qu'il d�pensaient trop d'argent dessus s'ils pensaient que ce type de ph�nom�ne existait.
Keyhoe : Beaucoup de gens sur le projet travaillent toujours l�-bas sur leur propre temps et certains responsables du gouvernement ont toujours laiss� le couvercle sur les signalements d'observations au Canada, tout comme ils le font ici.
Wallace : Quelle est votre th�orie...? En d'autres mots, vous sugg�rez qu'ils viennent de Mars ou d'autres plan�tes, d'autres syst�mes stellaires, peut-�tre, � travers tout l'univers, c'est bien �a ?
Keyhoe : Oui, et il y a beaucoup de scientifiques qui ont dit la m�me chose.
Wallace : Quelle est votre th�orie quant au type de gens qui pilotent ces... ou le type d'�tres qui pilotent ces soucoupes ?
Keyhoe : Eh bien, c'est de la sp�culation ; Willy Ley a dit r�cemment n1NDT: "What will invaders from space look like?", This week, 1957.xi.10, announced for publication: Victor E. Dietel, "Other worlds" [Washington (D.C.) Star (1957.xi.24)] que ce serait comme le gars du coin, que l'envahisseur de l'espace, et ses raisons, pourraient �tre bons. Mais la plupart des meilleurs scientifiques ont dit qu'il y a plus de chance que ces �tres venus d'autres mondes ne soient pas comme nous ; certains d'entre eux le seraient. Le Dr. Howard Shafly, par exemple, a dit qu'il y aurait probablement au moins 100 millions de plan�tes habit�es dans l'univers. Et Menzel, qui ne croit pas aux soucoupes, du tout, dit, que �a va plus haut - encore plus haut. Et parmi celles-ci, par - il doit y avoir - la loi des moyennes. ---, Il y a un certain nombre de plan�tes qui devraient �tre comme la terre, et si l'�volution � commenc� au m�me moment, vous devriez avoir le m�me type d'�tre.
Wallace : Que pensez-vous des intentions de ces gens -- faute de meilleur nom -- de ces gens qui sont dans ces soucoupes volantes ?
Keyhoe : Eh bien, il n'y a pas eu d'indice d'une hostilit� quelconque durant les 10 derni�res ann�es, pour ce que nous appelons le versant moderne, il y a eu des observations avant �a. Il y a eu des accidents ; des pilotes de l'air force prenant ces choses en chasse ; maintenant un homme jusqu'� ce qu'il soit tu� en chasse, un en '48 et 2 pilotes disparus en en chassant un en '53 au-dessus du Lac Superieur. Mais, je pense que ce sont juste des accidents.
Wallace : Juste des accidents. Pourquoi n'essaient-ils pas de communiquer avec nous ? Quelle est votre th�orie l�-dessus ?
Keyhoe : Eh bien, je suivrai certaines des th�ories prof�r�es par des gens de l'Air Force... ils m'ont sugg�r� en '52 et '53, o� nous coop�rions --, j'avais beaucoup de bons amis dans l'Air Force � cette �poque -- et la politique �tait de donner les informations --, Ils �taient sur le point de dire aux gens tous ce qu'ils avaient. Et la th�orie �tait alors que peut-�tre ces �tres �taient si diff�rent de nous que la communication serait une chose tr�s difficile ; ils pourraient ne pas, par exemple, avoir des sons vocaux comme les n�tres. C'est une r�ponse. Et une autre chose : ils pourraient ne pas �tre capables d'exister dans notre atmosph�re. Nous allons atterrir sur la Lune, nous aurons des combinaisons spatiales, ou alors construirons l�-bas des b�timents avec air-conditionn� sous pression. Et il pourrait y avoir des tas de facteurs comme �a.
Wallace : Bon, et pensez-vous qu'ils sont ici, lorsque nous les voyons, pour nous observer ?
Keyhoe : Je pense que c'est probablement une �tude � long terme.
Wallace : Une �tude � long terme ?
Keyhoe : C'est �a.
Wallace : Et pourtant, aucune tentative, autant que l'on sache en tous cas, de communication avec nous.
Keyhoe : Il y a eu des pr�tentions de communication, mais elles, la plupart d'entre elles, sont venus de particuliers. L'Air Force n'a pas admis qu'il y en ait jamais eu une et je ne sais pas... notre comit� n'a trouv� aucun cas qu'il pourrait accepter comme absolument v�rifi�.
Wallace : Tr�s bien. Maintenant, prenons-le d'un autre point de vue, si je peux, le point de vue
de l'Air Force. Ils sont d'accord, sans le moindre doute, sur le fait que des objets ont �t� vus dans le ciel,
mais l'Air Force a r�p�t� encore et encore --, c'est une citation de Richard Horner, secr�taire adjoint de l'Air
Force pour la recherche et le d�veloppement --, Tout, mis � part � petit pourcentage de ces rapports --
d'objets volants non-identifi�s -- ont �t� cat�goriquement attribu�s � des ph�nom�nes naturels qui ne sont ni
myst�rieux ni dire
. Fin de citation. Ballons m�t�o, mirages, ph�nom�nes ordinaires du ciel comme des
m�t�ores ou les avions eux-m�mes. Que dites-vous de �a ?
Keyhoe : Je vais r�pondre �
�a, mais j'aimerai le faire au travers de plusieurs points. En 1947,
le Centre de Renseignement Technique de l'Air de Dayton - ce
sont les meilleurs scientifiques et hommes de renseignement de Air Force sous contrat - ont envoy� les documents
secrets au g�n�ral commandant de l'Air Force, disant que quoi que ces choses �taient, elles �taient r�elles. En
1948, l'ATIC, le
m�me groupe, a envoy� une estimation top secr�te au g�n�ral commandant, Hoyt Vandenberg, selon laquelle elles �taient des
vaisseaux interplan�taires. En 1952, il y eut une analyse par le
renseignement des man?uvres de ces choses, telles que vues au radar, par triangulation, sur des photographies
radar. Et en '53, l'Agence Centrale
de Renseignement et l'Air Force fit se rencontrer au Pentagone un panel sp�cial de scientifiques, pour leur dire quoi
faire. Et apr�s avoir examin�, ce groupe dit, Vous n'avez aucune preuve que ces choses existent, aucune
preuve scientifique, mais vous avez un cas tr�s circonstanci�. Nous vous sugg�rons de quadrupler les enqu�tes,
mettre en place des postes sp�ciaux d'observation et dans le m�me temps de publier tout ce que vous avez au
peuple am�ricain
. Maintenant, vous avez 4 documents ici ; ils �taient l� tout ce temps. Maintenant, que et
ils ont d�pens� beaucoup d'argent � enqu�ter sur les soucoupes volantes. Si elles n'existent pas, pourquoi
l'argent... pourquoi l'�quipe de renseignement d�boule-t-elle chaque fois qu'il y a une observation ?
Wallace : Maintenant alors, vous avez mentionn�e 4 documents dont vous dites qu'ils
existent. Nous avons entendu, dans le pass�, que vous aviez pr�tendu que ces documents existaient. Nous avons
vu votre litt�rature dans laquelle vous parler de l'existence de ces documents. Donc, nous avons parl� avec le
Centre de Renseignement Technique de l'Air au Pentagone en
d�but de semaine, et voici ce qu'ils nous ont dit officiellement, 3 des 4 documents auquel le major Keyhoe fait r�f�rence n'existen tout simplement pas. Le
4�me existe bien, vous pouvez en avoir une copie, M. Wallace, et vous pouvez voir qu'il ne dit
pas ce que le major Keyhoe pr�tend qu'il dit
. Nous en
avons une copie et vous cite la copie. Le document de l'Air Force dit juste ceci, Le panel recommande que
les agences de s�curit� nationale prenne des actions imm�diates pour extirper des ovnis le statut sp�cial
qu'on leur a donn� et l'aura de myst�re qu'ils ont malheureusement acquise. Nous sugg�rons un programme
int�gr� con�u pour r�assurer le public de l'absence totale d'indice de forces inamicales derri�re le
ph�nom�ne
. Et encore une fois, comme je le dis, le secr�taire Horner dit que ce n'est simplement pas le
cas. Maintenant, pourquoi ? La question vraiment cruciale ici, il semble, major Keyhoe, est celle-ci : Pourquoi pensez-vous
que l'Air Force dit que rien ne se passe ? Pourquoi pensez-vous que l... ? C'est une accusation grave que vous
faites l�.
Keyhoe : Je sais.
Wallace : Vous accusez le gouvernement des Etats-Unis de ne pas divulguer au peuple des Etats-Unis certaines informations tr�s importantes. Pourquoi ? Quel serait leur motivation pour ne pas nous divulguer ce type d'information ?
Keyhoe : Bon je vais r�pondre � �a, mais j'aimerai aussi vous montrer des preuves qu'ils ne le divulguent pas. La raison m'a �t� donn�e lorsqu'ils travaillaient avec moi en '52 et '53 ; c'�tait d'abord qu'ils avaient peur d'une hyst�rie. Souvenez-vous de l'�mission d'Orson Welles... il y a des ann�es, lorsqu'il a effray� des gens des collines avec l...
Wallace : Je me souviens.
Keyhoe : ...l'id�e d'envahisseurs martiens. Ensuite, ils avaient aussi peur que cela mette en col�re la religion organis�e ; c'�tait un facteur moindre, mais il y en avait une certaine peur. Par la suite, ils eurent peur que ces accidents lorsque les intercepteurs avaient pris en chasse ces choses et avaient �t� perdus ou s'�taient �cras�s, puissent �tre consid�r�s comme une preuve d'hostilit�. Maintenant, je me mettrai jamais mon nom sur quoi que ce soit s'il s'agissait d'une opinion personnelle. J'ai parl� � , et lu les rapports de centaines de pilotes et d'op�rateurs radar, trackers de missiles guid�s, qui ont vu ces choses. Et certains d'entre eux sont des noms bien plus importants. L'Air Force dit qu'ils ont abaiss� �a � 1,9 %, mais vous remarquerez le mot courant ici, ils veulent dire actuellement. Maintenant, j'ai en ma possession une copie du rapport sp�cial 14, qui est leur Bible l�-dessus. A l'arri�re, il a un tableau montrant que sur 3201 cas qu'ils ont examin�s, 19,5 % n'ont pas �t� r�solus. Et ils admettent qu'ils sont toujours non r�solus. Vous ajoutez ce qu'ils avaient depuis lors, �a fait plus de 20 % des rapports et ceux-ci sont en majorit� des meilleures sources possibles.
Wallace : Bon maintenant, attendez juste une seconde ; je vais utiliser vos chiffres. Le D�partement de la D�fense a publi� un bulletin officiel le 5 novembre 1957, disant que de juin '55 � juin '57, une p�riode de 2 ans, juste une fraction de plus de 2 % de l'ensemble des objets volants non-identifi�s enqu�t�s doit �tre list�e comme inconnue. 2 %, donc ce sont vos 1,9 %...
Keyhoe : Quelle p�riode, vous dites ?
Wallace : '55 � '57. Le reste a �t� determin� �tre des ballons, avions, canulars et une cat�gorie d'environ 12 %, appel�e "information insuffisante", ce qui signifie que le signalement �tait si fragile qu'il n'y avait simplement rien de v�rifiable. Je dois avouer qu'ils m'ont... ils ne m'ont certainement montr� aucun �l�ment class� secret, mais ils nous ont ouvert leurs fichiers plut�t avec une bonne volont� lors de notre pr�paration du programme de ce soir, et ils nous ont donn� des �l�ments tr�s convaincants, major Keyhoe, qu'il s'agit largement... je ne devrais pas dire largement, je dirais 99,44 � 100 %, un canular. Maintenant, vous avez mentionn�...
Wallace : Eh bien, laissez... lorsque je dis un canular...
Keyhoe : Voulez-vous dire que tout un tas de bons pilotes... un canular ?
Wallace : Non, non, non, non pas un canular, juste... Merci de me corriger, non pas juste un canular, mais, disons, de mauvaises informations ou des observations d'objets qui semblent �tre une chose mais sont, en fait, une autre. Je suis ravi que vous m'ayez corrig� sur "canular", parce que ce n'est, en aucune mani�re, du tout un canular. Mais vous avez mentionn� que le Dr. Donald Menzel, qui �tait professeur d'astrophysiques � Harvard auparavant. Maintenant, je pense que vous serez d'accord qu'il est un des astrophysiciens les plus distingu�s au monde. N'est-ce pas ?
Keyhoe : Je pense qu'il y en a d'autres qui sont tout aussi capables, mais, je ne suis pas d'accord avec lui.
Wallace : Il est l'un des astrophysiciens les plus distingu�s au monde ; cependant, je pense
qu'on peut �tre d'accord l�-dessus. En tous cas, il souligne, voyez-vous, que les pilotes ne sont pas experts en ---, qu'ils peuvent, tout comme d'autres,
voir des soucoupes volantes alors qu'il s'agit, pour le citer, de l'emballage du d�je�ner de quelqu'un en
train de se d�placer dans les airs
- fin de citation. Mais, encore une fois, revenons au point... le
point le plus important, major Keyhoe, et c'est : pourquoi,
pourquoi l'Air Force...? Pourquoi le gouvernement des Etats-Unis ne voudrait-il pas divulguer des informations
aux citoyens des Etats-Unis ? Pour quelle raison ?
Keyhoe : Parce qu'ils nous traitent comme
des enfants, comme ils l'ont fait d'abord avec la bombe-H, comme ils l'ont fait pour d'autres choses.
Maintenant, je n'attaque pas la Force A�rienne des Etats-Unis. J'attaque un petit groupe � l'int�rieur qui a
persist� a cacher �a au public, tout comme ils ont cach� d'autres choses. Pendant longtemps vous ne pouviez
pas m�me mentionner l'id�e que nous puissions �tre touch�s par des missiles de sous-marins depuis golfe ou
depuis les 2 c�tes tr�s facilement. Je savais �a et il a des ann�es et des ann�es j'ai essay� de le faire
sortir, mais � l'�poque j'ai �t� d�courag� de le faire. Maintenant aujourd'hui, vous avez mentionn� cette...
cette contestation de ces documents. Maintenant, j'aimerai vous dire quelque chose qui est arriv� au Armstrong
Circle Theatre. J'avais demand� que ces points soient dans le script et j'en ai �t� d�courag� par, d'abord
leur auteur. Puis par la suite, certains membres de notre comit� de gouverneurs ont insist� pour ces points
soient inclus. Donc j'ai dit, Soit je n'y vais pas, soit nous les avons inclus
. Ils ont dit tr�s
bien
. Donc le script a �t� compl�tement r�-�crit. Maintenant ces points �taient dans le script lors de
sa 1�re r�p�tition. Mais lorsque la 2nde r�p�tition est arriv�e et que l'Air Force a vu
la feuille mim�ograph�e ici avec les repr�sentants de l'Air Force, mais d'apr�s ce que l'auteur d'Armstrong a
dit, ils le contesteraient imm�diatement � l'antenne, m�me si �a voulait dire de d�noncer leur propre ancien
directeur du projet. Maintenant, la source pour cela est le capitaine Edward Ruppelt, qui a �t� le directeur du projet Blue Book pendant 2 ans. Et � cette
�poque il a �t� consid�r� suffisamment bon pour briefer le pr�sident Truman sur ces choses. C'�tait le meilleur homme, le grade ne
voulait rien dire, c'�tait l'exp�rience qui comptait. Tr�s bien, il dit que ces choses existaient ; il le mit
dans un livre qui fut nettoy� par la Security and Review, � l'Air Force. Le en d�cembre
1955, c'�tait nettoy�. C'est dans son livre. Il n'a jamais �t� amen�
en cour martiale. Maintenant, j'ai ici, et si vous autorisez votre cam�ra � pointer dessus ; ceci est une
feuille du script du Armstrong Theather, qui a �t� supprim�e. Ceci a �t� barr�, et on m'a dit que je ne
pouvais pas le dire � l'antenne. Maintenant c'�tait de la censure par intimidation. On peut la faire
correspondre avec les autres feuilles du script du Armstrong Circle et n'importe quel expert en machine �
�crire vous montrera que... ils ont ordonn� de l'exclure.
Wallace : Je suis certain que les gens vous croient ; la seule chose est que, le matin suivant, je me souviens distinctlement d'avoir lu un rapport de votre part, major Keyhoe, indiquant qu'aucune censure, aucune pression d'aucune sorte n'avait �t� exerc�e sur vous.
Keyhoe : Je suis d�sol� M. Wallace, c'est... Je connais cette d�claration par c?ur. J'ai dit que CBS et les gens de Armstrong n'�taient pas � bl�mer pour m'avoir coup� � l'antenne lorsque j'ai tent� de mentionner le fait qu'un Comit� du S�nat travaillait sur l'angle du secret. Je n'ai jamais mentionn� �a cette nuit-l� � quiconque parce que j'avais promis que je ne dirais rien l�-dessus � l'antenne... les gens de Armstrong. Ca a �t� �cart� et je vais faire ceci : je vais demander � la Force A�rienne des Etats-Unis que le Corps des Marine me place en service actif pour une cour martiale si �a n'est pas le cas.
Wallace : Major Keyhoe, je comprends que vous avez 3 nouveaux rapports dans vos dossiers qui selon votre opinion... vous les avez actuellement dans vos dossiers, ce sont de nouveaux rapports. Ceux-ci, � votre avis, convaincraient toute personne dans ce pays que les soucoupes volantes sont un fait. Est-ce bien cela ?
Keyhoe : Cela devrait convaincre beaucoup de monde en raison des noms impliqu�s.
Wallace : Dites-nous en plus.
Keyhoe : J'ai dit � votre interviewer ou � Washington que je ne pouvais mentionner les noms parce qu'ils �taient trop haut plac�s ; un d'entre eux est un des plus grands scientifiques de ce pays, dont le nom est connu de tous.
Wallace : Mais, pourquoi ne voudrait-il pas que son...?
Keyhoe : Parce qu'il a peur du ridicule officiel.
Wallace : Il a peur du ridicule officiel ?
Keyhoe : C'est �a.
Wallace : Plus peur du ridicule officiel qu'une possibilit� d'alerter le pays d'un danger national s�rieux ?
Keyhoe : Vous seriez surpris du nombre
de gens qui nous fournissent des t�moignages
et disent, S'il-vous-plait gardez mon nom confidentiel
.
Je vais vous donner un t�moignage qui nous est arriv�, le nom doit �tre laiss� de c�t�. En 1951 un ovni a tourn� autour de la flotte dans les eaux cor�enes. Il en a fait le tour � grande vitesse et ils ont lanc� plusieurs avions pour essayer de s'en approcher. Ils ont eu un verrouillage radar dessus, c'est-�-dire que le radar guidait les avions vers l'objet. Ce fit d�tect� par les radars sur 14 vaisseaux navals. Cet objet a tourn� pendant... oh, pendant plus de 30 mn puis a d�coll� � une vitesse d�passant 1000 miles/h. Ce rapport a �t� certifi� et 9 membres de notre comit� de gouvernement l'ont vu, sign�, et confirm� qu'ils l'avaient vu ainsi que son contenu.
Il y a un autre t�moignage qui est vient juste de nous arriver de 4 des milleurs concepteurs ou ing�nieurs en missiles � l'une des grosses installations de ce pays. Ils ont vu un objet de forme elliptique et 2 petits objets ronds en forme de disque voler avec lui au-dessus de la Californie, le 11 novembre 1957, � une vitesse d'au moins 5000 miles/h. Ces hommes �taient bien qualifi�s ; ils savent ce qu'ils voient, en plein jour, sans un nuage dans le ciel.
Il y a eu des cas, m�me lorsque l'Air Force avait tir� sur ces choses. Maintenant, s'il n'y a rien
l�-dedans et si elles n'existent pas, pourquoi tirent-ils dessus ? Vous avez mentionn� M. Horner. Le jour
apr�s que M. Horner ai dit que l'Air Force ne cachait rien, le capitaine Gregory Oldenburg, un officier de
relations publiques de Langley Field, a refus� de laisser une publicit� ins�r�e dans un Flier de la base
de Langley... leur journal, qui demandait � quiconque int�ress� par les ovnis de communiquer et former un
petit groupe. Il dit, Je me dois refuser de faire cela, parce que la diss�mination d'informations sur
les ovnis est contraire � la politique de l'Air Force et au R�glement
de l'Air Force 200-2
et j'en ai une copie ici, au cas o� vous voudriez la voir.
Wallace : Eh bien, major Keyhoe, je dois dire que que l'Air Force nous dit... ils ne remettent pas en question vos motivations, mais ils remettent en question le bien fond� de vos informations et pour cette raison disent que vous avez �t�, and were they to -- in a sense -- throw open, une invitation pour tous les gens qui voient des ovnis, � entrer en contact avec eux une nouvelle fois, qu'ils r�cup�rent tous types de cingl�s, auteurs de canulars, etc. Et vous voyez, ils run down chacune de ces observations et cela leur a co�t� une somme d'argent �norme, to no avail over the past few years.
Keyhoe : C� c'est ce qu'ils vous disent.
Wallace : C'est ce qu'ils me disent. Maintenant, monsieur, dans un moment j'aimerai vous demander ceci : ces derni�res ann�es des millions d'enthousiastes des soucoupes volantes ont �t� excit�s par les histoires de 2 hommes, George Adamski et Howard Menger ; tous 2 d�clarent avoir vu des soucoupes volantes. Menger pr�tend avoir �t� emmen� dans une d'entre elles, par des cr�atures de V�nus. Adamski dit avoir parl� avec un homme de V�nus dans le d�sert californien. J'aimerai avoir votre r�action � ces histoires. Et nous aurons la principale r�action de Keyhoe dans juste 60 s.
(...)
Wallace : Tr�s bien, major, � propos de George Adamski et Howard Menger, ces 2 hommes d�clarent avoir parl� � des hommes de V�nus. Menger dit qu'il est m�me parti dans une soucoupe volante. Les croyez-vous ?
Keyhoe : Non.
Wallace : Pensez-vous qu'ils soient auteurs de canulars ?
Keyhoe : Nous n'acceptons aucun
t�moignage de ces soi-disant contact�s sans plus d'�l�ments. Nous
leur avons demand� de soumettre leurs d�clarations � des tests de d�tection de mensonge. Nous ne les
rejettons pas, nous disons simplement Nous allons vous donner une chance honn�te
. Je pense que
c'est la partie la moins importante de l'ensemble. La partie la plus importante est le poids repr�sent�
par des centaines de personnes comp�tentes. J'aimerai en nommer quelques-uns : le capitaine Richard Case,
de American Airlines, le capitaine C. S. Chiles, de Eastern Airlines, le capitaine T.
Kravitz, de la TWA ; Robert Dickens, de la TWA; le colonel Don J. Blakesly, de l'US Air
Force, un commandant d'escadrille. Je pourrais �num�rer une liste de gens qui savent ce qu'ils font et qui
sont toujours en service, ils volent toujours...
Wallace : Major Keyhoe, que voudriez-vous voir de fait au sujet des soucoupes volantes qui ne soit pas actuellement fait ? Quelles d�marches voudriez-vous voir entreprises ?
Keyhoe : Je pense que le peuple am�ricain devrait �crire � ses parlementaires et insister pour que des auditions publiques soient tenus par le Comit� du S�nat... sur le comit� permanent sur les op�rations du Gouvernement operations, qui examine cela depuis 6 mois.
Wallace : Un porte-parole de l'Air Force nous a dit ceci la semaine derni�re ; il a dit,
Les membres du sous-comit� du S�nat ont d�j� parl� avec nous et n'ont montr� aucun int�r�t pour mener
de quelconques auditions sur cette question
.
Keyhoe : J'ai parl� avec l'enqu�teur-en-chef il y a moins de 2 semaines, je lui ai fourni beaucoup d'informations ainsi que des donn�es sur un cas o� un avion de ligne a �t� envoy� pour prendre en chasse une de ces choses et o� les passagers ont �t� maintenu dans l'ignorance de ceci � l'�poque. Cela implique 2 agences du gouvernement, � c�t� de l'Air Force qui a refus� de publier le rapport. Et je dirai ceci : si vous deviez... si le comit� devait avoir Ruppelt, le major Fournet, plusieurs colonels, � ce moment, le major-general Garland, qui �tait sur le projet, il y aurait une grande r�v�lation parce que l'Air Force est simplement en train de traiter le peuple am�ricain comme des enfants. Ils ne leur font pas suffisamment confiance pour leur confier les faits.
Wallace : Vous savez ici il y a une int�ressante, je pense une int�ressante question, major. Les Etats-Unis et la Russie ont commenc� � envoyer des satellites dans le ciel et nous pourrions toucher la Lune avec une fus�e bient�t, peut-�tre Mars. Vous pensez que les cr�atures de l'espace ont des stations sur Mars ? Qu'arrivera-t-il lorsque nous commenceront � tirer des fus�es vers la Lune ou Mars ?
Keyhoe : Cett equestion a d�j� �t� soulev�e. Nous pensons avoir une base sur la Lune dans les 5 prochaine ann�es. Il est possible qu'il y ait une base l�-bas. Je ne dis pas qu'il y a une quelconque preuve de �a. Je...
Wallace : Il est possible que nous allions d�buter une guerre interplan�taire lorsque nous commen�ons � envoyer nos fus�es sur la Lune et sur Mars ?
Keyhoe : En 1955, le g�n�ral Douglas MacArthur a dit que la prochaine guerre serait une guerre interplan�taire et que nous devrions nous unir contre des peuples d'autres plan�tes...
Wallace : Une derni�re question, major Keyhoe : Avez-vous d�j� vu une soucoupe volante ?
Keyhoe : J'en ai vu et suivi au radar, mais je prend la parole de pr�s de 800 des meilleurs t�moins dans ce pays et au-del�.
Wallace : Mais, vous vous-m�mes n'avez jamais vu une soucoupe volante ?
Keyhoe : J'ai juste �t� un journaliste, et un journaliste rigoureux.
Wallace : Merci beaucoup, major Donald Keyhoe. Comme vous venez de l'entendre, la controverse sur les soucoupes volantes est bloqu�e par des d�clarations contradictoires et des interpretations de faits. Quant au major Donald Keyhoe lui-m�me, comme la plupart d'entre nous, il n'a jamais vu une soucoupe volante, ce qui pourrait juste le faire passer pour un mystique qui n'a jamais vu un fant�me, mais � qui on doit lui donner du cr�dit, il y croit fermement. Dans un moment, I'll bring you a rundown on next week's guest, one of the giants of the entertainment business.
(Publicit�)
Wallace : La semaine prochaine, nous go after the story of a giant in show business. You see behind me now, he's Oscar Hammerstein II, who's collaborated on some forty musicals including the Rodgers and Hammerstein classics "Oklahoma!", "Carousel", "The King and I", and "South Pacific", the last of which is soon to be released as a Hollywood film.
If you're curious to hear Oscar Hammerstein talk about the changing face of show business, about the suggestion that his books and lyrics are naive and stickily sentimental. And if you want to hear Oscar Hammerstein discuss the controversial social and political beliefs that shape his day's work, we'll go after those stories next week. Till then, for Parliament, Mike Wallace, reminding you to help keep the Red Cross on the job for us. Give generously. Good night.
ANNCR : L'Interview de Mike Wallace vous a �t� apport�e par le new high-filtration Parliament. Parliament! Now, for the first time at popular price.
(Closing credits)
(DIGITIZATION CREDITS)
Home |
---|