Le crash de Shag Harbour

le , peu après le , témoin et 4 de ses amis roulent à travers le petit village de Shag Harbour (Nouvelle Ecosse, Canada) sur la route n° 3, lorsqu'ils remarquent quelque chose d'inhabituel en l'air devant leur voiture : un phénomène estimé à 18 m de long environ s1"UFO Report - Lower Wood Harbour, N. S.", RG 24, acquisition 83-84/167, boîte 7523, dossier DRBS 3800-10-1, partie 1, de couleur ambre et à l'apparence de "bol", portant 4 feux brillants clignotant en séquence, incliné à 45° et s'apprêtant apparemment à tomber dans les eaux du port. Au moment de l'impact, un éclair brillant est observé en même temps qu'un énorme bruit d'explosion. témoin tente de garder l'objet en vue tout en continuant à conduire à travers le village vers l'ouest.

L'agent de police témoin n° 2 qui, qui se trouve en patrouille sur la même route n° 3, voit aussi le phénomène en vol. La configuration inhabituelle de l'éclairage et des caractéristiques de vol l'amènent à considérer l'objet comme étrange.

La plupart des témoins ne pense pas à un ovni, mais au crash d'un grand avion dans le port. Pensant qu'il peut y avoir des survivants, ils préviennent par téléphone le détachement voisin de la GRC du Passage de Barrington. Le caporal caporal V. Werbicki ainsi prévénu avertit à son tour d'autres policiers comme témoin n° 2, et entreprend de se rendre sur les lieux avec l'agent de police Ron O'Brien. témoin n° 2, également contacté par Werbicki, s'y rend lui aussi de son côté, depuis l'ouest.

Lorsque les 3 officiers se retrouvent au site d'impacts, ils trouvent un objet encore flottant sur l'eau, à environ 0,5 mile des berges. Il émet un jaune pâle et laisse une traînée de mousse dense et jaune, porté par le reflux de la marée s2McLeod, Ray: "Could Be Something Concrete In Shag Harbor UFO-RCAF", The Chronicle de Halifax (Canada), saturday 7th, october 1967. 6 civils témoigneront s3"Le phénomène des ovnis au Canada", Bibliothèque et Archives Canada.

Ni le Centre de Coordination des Sauvetages d'Halifax ni l'installation radar voisine du NORAD à Baccaro (Nouvelle Ecosse), n'a connaissance d'un appareil manquant, civil ou militaire. témoin n° 2 dit qu'il ne s'agissait d'aucune objet connu et l'avoir vu changer de forme lors de sa descente vers la surface de l'eau. Par la suite, d'autres témoins locaux donnent à peu près les mêmes détails que témoin n° 2. Egalement, on demande à un bâteau de sauvetage des gardes-côtes du port voisin de Clark et plusieurs bateaux de pêche locaux d'investiguer, mais l'ovni part sous l'eau avant qu'ils rejoignent le site. La mousse jaune à l'odeur de soufre continue de remonter à la surface depuis l'endroit où l'objet a disparu et une nappe de 120 par 300 pieds se développe. Les efforts de recherche se poursuivent jusqu'à en , puis reprennent aux 1ères lueurs du jour suivant. Toutes les personnes impliquées sont convaincues que "quelque chose" — c'est-à-dire, quelque chose de réel et de non identifié — est sous l'eau.

Enquête

Le matin suivant un rapport préliminaire est envoyé au Q.G. des Forces Canadiennes à Ottawa. Après communication avec le NORAD, on demande au Commandement Maritime de mener une recherche sous-marine dès que possible de l'objet responsable des émois à Shag Harbour. 7 plongeurs de la marine de l'HMCS Granby cherchent toute la journée jusqu'au coucher du soleil le . Le le , le Commandement Maritime abandonne l'effort de recherche, faisant état de résultats nuls. Au-delà de la région, l'attention des médias s'atténue rapidement.

Jim Lorenzen, de l'APRO, signale l'affaire au projet Colorado, qui charge le Norman E. LevineNorman E. Levine d'enquêter sur le cas, qui reçoit le n° 34 s4Levine, N. E. : "Case 34 - North Atlantic - Fall 1967" in "Case Studies During the Term of the Project", Scientific Study of Unidentified Flying Objects, 1969. Après 1 appel longue distance à l'Officier de Garde du Maritime Command et 1 autre au porte-parole de la GRC, Levine assure cependant qu'il n'y a rien dans le cas et qu'une enquête plus poussée est inutile. On n'entend donc plus parler de l'affaire... pendant 26 ans.

Nouveaux éléments

Au printemps en , Christopher Styles, un ufologue d'Halifax et directeur adjoint du MUFON pour la Nouvelle Ecosse, inspiré par le travail de Leonard H. StringfieldLeonard H. Stringfield et Stanton T. FriedmanStanton Terry Friedman, pense que le moment est venu de rouvrir l'enquête sur le cas. Avec une modeste attribution du FUFOR et de nombreux conseils de Don BerlinerDon Berliner et Friedman, Styles commence à passer en revue la masse de documents et de témoignages qui se sont accumulés sur l'affaire.

Au printemps en , le village est devenue une destination quasi touristique pour les curieux. On y vent lettres, cartes postales, livre et mêmes ours en peluche à l'image de l'affaire. Le bureau de poste de la ville sort un timbre à l'image d'un ovni survolant un phare et un bateau sur l'eau, en encre bleue. Les panneaux indicateurs vers la ville sont aussi volés s5Harris, Becky : "Looking For Little Green Men In Shag Harbour", Macleans Magazine, Canada, 30 décembre 2002

s6Ledger, Doland: "The UFO Crash at Shag Harbour" in "Unopened Files", UFO Magazine, automne 1997, réédité dans IUR, CUFOS, 1998-01