Ingénieur, il dirige le département de physique de l'Instituto de Enseñanza (Institut d'Enseignement) Media Lope de Vega, où il est professeur de physique et de mathématiques.

Passionné de "paranormal" —bien que notoirement sceptique— il crée presque tous les appareils du laboratoire de la Société de Parapsychologie Espagnole.

Il suit diverses publications scientifiques et maintient des contacts avec des scientifiques de divers pays.

Ummo

Peña connaît l'association BURU, et les réunions de Fernando Sesma à la "Baleine Joyeuse". Il assiste aux réunions, comme de nombreux autres étudiants universitaires de l'époque et décide de passer à l'action

, il téléphone à Sesma, se présentant comme "Dei-98", un habitant de la planète "Ummo". Le terme contient déjà en lui-même l'idée du faux, en évoquant l'idée de "fumer". Pour simuler une voix ummite étrange, j'ai utilisé un déformateur électrique que j'avais fabriqué moi-même, et qui donnait à ma voix, ou à la voix de quiconque l'utilisait, une apparence métallique et gangosa.

J'ai choisi l'étoile Wolf 424 au hasard, parce que mon objectif réel n'était pas de développer un monde extraterrestre crédible.

Aluche

est annoncé dans la presse un 1er atterrissage d'ovni à Aluche. Antonio Ribera écrit à Peña, décrit comme principal témoin (en fait l'auteur) dont il a vu l'adresse dans un article du . Peña lui envoie une longue lettre décrivant son observation et citant d'autres témoins qu'il a trouvés.

Peña crée l'association Eridani, dans le but d'étudier le cas Ummo.

une lettre ummite expédiée de Cuba suggère à Rafael Farriols de questionner Peña sur l'affaire. En réponse, quelques jours plus tard, Peña envoie une longue lettre où il confesse être auteur de lettres, mais sans autre explication. Il prépare alors pour une revue sceptique (équivalente espagnole du Skeptical inquirer) une version raccourcie de sa lettre. L'article, intitulé "Ummo, un autre mythe qui se crashe" paraît à l'été "Ummo, Otro mito que hace crash", La alternativa racional, n° 29, 1993. Peña y répertorie les psycho-ufologues, astro-ufologues, mytho-ufologues ("ufomanes"), nouméno-ufologues ("ufolâtres"), déclare que majorité de la population est accrochée à des idées erronées persistantes et résistantes à toute argumentation logique, et avoir décidé de monter l'expérience sociométrique Ummo pour vérifier sa théorie du Syndrome d'Anubis, un cas étrange de paranoïa inclinant 80 % de l'humanité (dont lui-même) à croire au paranormal :

Je me suis décidé à créer un mythe appelé Ummo en l'ornant avec un faux atterrissage et de fausses traces. Je me souviens que j'ai obtenu des lames de Fluorure de Polyvinyle tellement résistantes à la traction et à la température qu'ils ont été catalogués pour la NASA, tant est qu'ils n'étaient pas connus dans notre péninsule.

Le montage a été presque parfait. Je l'ai lancé au moyen de lettres anonymes, agrémentées d'informations pseudoscientifiques en causant l'intérêt que l'on devine.

Il ajoute :

Par la suite, à cause d'un journaliste, Javier Sierra, je me suis décidé à révéler l'"Affaire".

Ainsi, de , Peña aurait rédigé les courriers et mis en scène des événements comme l'atterrissage d'un ovni à San José de Valderas . Ceci fut confirmé par divers complices de l'ingénieur comme Vicente Ortuño, Trinidad Pastraña ou Mercedes Carrasco, cette dernière ayant été chargée de poster certains courriers lors de ses voyages à l'étranger.

Je me souviens que je rédigeais les informations les samedis et dimanches pour le soir, et profitais de mes voyages en France, Angleterre, etc, ou d'amis pour envoyer de là-bas toutes les lettres. Peña confesse avoir utilisé en plus de sa propre machine-à-écrire celles de son bureau ou d'autres amis.

Cependant, le passé anti-franquiste du personnage pourrait constituer le véritable mobile Marhic, Renaud : 1993. Il aurait tenté, par le biais de lettres extraterrestres, de faire passer dans l'Espagne dictatoriale de Franco des idées politiques anti-franquistes (après la mort de Franco les lettres deviennent plus rares), anti-américaines et pro-soviétiques. Peña fut-il un agent au service du KGB ? Il l'a toujours démenti formellement. Caudron, Dominique : "'L'affaire' UMMO", 2004