Préface (Rapport Condon)

Manning, Thurston E.: Université du Colorado,

le , le colonel Ivan C. Atkinson, Directeur Executif Adjoint du Bureau de la Recherche Scientifique de l'Air Force, adressa une lettre à l'Université du Colorado. Dans celle-ci, il décrit la conviction de l'AFOSR qu'une investigation scientifique des objets volants non identifiés menée entièrement hors de la juridiction de l'Air Force serait d'une signification inhabituelle du point de vue de l'intérêt scientifique comme de la préoccupation du public pour le sujet. Le colonel Atkinson demanda que l'Université du Colorado participe à cette investigation en tant qu'institution autorisée. On demanda à l'Université d'entreprendre cette étude scientifique avec la garantie inconditionnelle que les scientifiques impliqués auront une liberté complète de concevoir et développer des techniques pour l'investigation des diverses questions physiques et psychologiques levées en conjonction avec le phénomène en accord avec leur meilleur jugement scientifique.

La demande l'AFOSR faisait suite à la recommandation faite en en , d'un panel ad hoc du Comité de Conseil Scientifique de l'Air Force des Etats-Unis, présidé par le Dr. Brian O'Brien. Par la suite, en tant que président de l'Advisory Committee to the Air Force Systems Command de l'Académie Nationale des Sciences-Conseil National de Recherche, le Dr. OBrien avait conseillé l'AFOSR sur l'adéquation de l'Université du Colorado en tant qu'institution autorisée.

Suite à la réception de la demande du colonel Atkinsons au nom de l'AFOSR, l'administration de l'Université et les membres intéressés de la faculté discutèrent du projet d'étude. Le sujet fut reconnu comme étant à la fois élusif et controversé dans ses aspects scientifiques. Pour cette seule raison, il y eut une réticence compréhensible de la part de nombreux scientifiques à entreprendre une telle étude. Les scientifiques hésitent à investir de leur temps dans une recherche qui n'apparaît pas raisonnablement offrir de claires avenues par lesquelles un progrès défini pourrait être fait. De plus, le sujet avait atteint une notoriété considérable au fil des années. De nombreux livres et articles de magazines populaires avaient accusé l'Air Force de ne pas consacrer plus d'attention au sujet ; d'autres avaient critiqué l'Air Force pour avoir porté une attention quelconque aux ovnis.

Ayant ces faits à l'esprit, l'administration de l'Université conclut qu'elle avait une obligation vers le pays de faire ce qu'elle pouvait pour clarifier une queston embrouillée et troublée tout en rendant complètement certain que les standards académiques et scientifiques les plus élevés seraient maintenus. Heureusement, le Dr. Edward U. Condon, professeur de physique et Fellow du Joint Institute for Laboratory Astrophysics, partageait cette préoccupation et souhaitait accepter d'être nommé directeur scientifique du projet. Désignés comme enquêteurs principaux avec le Dr. Condon furent le Dr. Stuart CookStuart W. Cook, professeur et président du Département de Psychologie, et le Dr. Franklin E. RoachFranklin E. Roach, physicien spécialisé dans la physique atmosphérique à l'Environmental Science Services Administration. Assistant Dean Robert J. LowRobert J. Low of the Graduate School fut nommé coordinateur du projet.

L'Université entreprit l'étude à la seule condition qu'elle soit conduite comme un projet de recherche scientifique normal, sujet au seul jugement scientifique professionnel du directeur et de ses assistants. Une indépendance de tout contrôle par l'agence granting fut garantie non seulement par les assertions du colonel Atkinson, mais aussi par la provision que le rapport complet des conclusions de l'étude serait rendu accessible au public.

De plus l'Université reconnut que cette étude, en tant que 1ʳᵉ entreprise à une large échelle dans ce domaine, aurait un effet séminal. Elle désira par conséquent la coopération de la communauté scientifique dans son ensemble. Des assurances de soutien et conseil were forthcoming from such institutions as the Centre National pour la Recherche Atmosphérique (NCAR) et l'Environmental Science Services Administration (ESSA), et de la part de nombreux scientifiques et d'institutions scientifiques dans d'autres parties du pays.

L'Université accueillit aussi avec bienveillance un arrangement par lequel les méthodes et résultats de l'étude seraient examinés de manière critique à la conclusion du projet. Cette coopération fut étendue par l'Académie Nationale des Sciences, qui annonça dans son News Report de en que l'Académie avait accepté d'examiner l'étude de l'Université du Colorado à son achèvement en . Acceptant sans hésiter cet examen indépendant de l'étude, l'AFOSR annonca qu'il considérerait l'examen de la NAS comme une vérification indépendante de plus de la validité technique de la méthode de cette investigation.

en , le directeur scientifique assembla une équipe modeste centrée sur le campus de l'Université à Boulder et le travail commença. De plus, des accords furent passé entre l'Université des institutions telles que le NCAR, les Instituts de l'ESSA, l'Institut de Recherche de Stanford et l'Université de l'Arizona pour les services scientifiques et techniques de personnes dans des domaines de connaissance spécialisés touchant au sujet à l'étude. Il devint ainsi possible d'étudier des sujets spécifiques à la fois à Boulder et ailleurs et to bring to bear upon the données recueillies par les équipes d'enquête sur le terrain du projet quelle que soit l'expertise nécessaire pour une analyse complète de l'information.

Le rapport de l'étude qui fut menée au cours des 18 mois suivants est présenté dans les pages qui suivent. Il est conséquent et divers dans les sujets qu'il traite, qui vont de l'histoire à l'examen critique de rapports de témoins occulaires ; de l'analyse en laboratoire à la présentation de principes scientifiques généraux. Aucune prétention de perfection n'est faite dans cette étude ou concernant ses résultats, puisque comme toute entreprise scientifique, elle aurait pu être encore améliorée — en particulier du point de vue avantageux rétrospectif. Le lecteur devrait donc garder à l'esprit que cette étude représente la 1?? tentative par un groupe de scientifiques et spécialistes hautement qualifiés d'examiner froidement et de manière dépassionnée un sujet qui a éveillé l'imagination et les émotions de certaines personnes et en a intrigué de nombreuses autres. L'étude de personne ne peut répondre à toutes les questions ; mais elle peut désigner de nouvelles lignes de recherches, elle peut éliminer certaines idées comme non fructueuses pour une étude ultérieure, et elle peut au moins enterrer certaines rumeurs, exaggérations et imaginations.

Thurston E. Manning
Vice-President des Affaires Académiques
Boulder, Colorado
le