Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron naît à Amiens (Somme)le ,
fils de Jean-Michel Macron (médecin et professeur de neurologie au
CHU de la ville, et responsable d'enseignement à la faculté de
médecine de cette même ville) et de Françoise Noguès (médecin-conseil de la Sécurité Sociale). Ses grands-parents
maternels sont originaires de la région de Bagnères-de-Bigorre, où il séjourne
occasionnellement.
en il est l’assistant éditorial de Paul Ricœur pour l’ouvrage La Mémoire, l’histoire,
l’oubli (Seuil, 2000)
s1Truong, Nicolas: "Emmanuel Macron, un intellectuel en politique ?", Le Monde, 2016-09-01
.
Il fait une hypokhâgne et une khâgne au lycée Henri IV, puis obtient à
DEA de philosophie à l'université Paris-X Nanterre.
en il adhère au PS, mais ne
renouvelera pas son adhésion longtemps.
en il propose à la SDR du journal Le Monde de
les aider bénévolement à trouver des investisseurs. Les journalistes s'orientent vers la proposition du trio
Bergé-Niel-Pigasse, une proposition qui ne reçoit pas l'aval de Macron. Le le , Adrien de
Triconot, alors qu'ils se rendent dans des bureaux de Pierre Bergé, a la surprise de surprendre Macron avec Alain
Minc, soutien d'une autre offre de reprise du journal, Prisa, refusée par la SDR. s3De Tricornot, Adrien: "Comment Macron m’a séduit puis trahi", Street Vox, 2017-01-10
.
De en à en , il gagne 2 400 000,00 € en tant qu'associé chez Rotschild.
Elysée
À la mi-en il accepte le poste de secrétaire général adjoint de la présidence de la République
auprès de François Hollande.
le il devient Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du
Numérique dans le gouvernement Manuel Valls 2, en remplacement d'Arnaud Montebourg,
dont il conserve la moitié du cabinet.
ISF
À cette occasion, dans le cadre des mesures de transparence mises en place après l'affaire Cahuzac,
il fournit à la HATVP une déclaration
de patrimoine où un expert immobilier de la cour de cassation a évalué la maison de son épouse au
Touquet 1 200 000,00 €. Le fisc, lui, réévalue cette maison (en prenant des
comparables d'avant la crise) à 1 453 000,00 €, lui ainsi faisant franchir le seuil des
1 300 000,00 € de la 1ʳᵉ tranche de l'ISF. Macron,
considère cette réévaluation trop élevée mais décide de ne pas négocier : Compte tenu de mes fonctions, j’ai
accepté cette évaluation administrative et j’ai renoncé à engager plus avant les discussions. Alors que j’estime
être parfaitement dans mon droit, il n’était pas envisageable pour moi, comme ministre, d’entamer un dialogue
plus long voire une action contentieuse contre l’administration.. Le le il dépose alors
une déclaration rectificative, payant des ISF de
4 174,00 € pour en et 2 264,00 € pour en , avec indemnités
de retard
s5Macron, E.: "Rétablir la vérité", Facebook, 2016-06-13.
.
Loi Macron
Prenant la suite du projet de loi sur la croissance et le pouvoir d'achat porté par Montebourg porte un
projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, aussi appelé loi
Macron, qui a pour objectif de déverrouiller l'économie française en modifiant notamment la
réglementation concernant :
le travail le dimanche
les professions réglementées : faire baisser Les tarifs des greffiers des tribunaux de commerce de 5% et ceux
des notaires et huissiers de justice d'environ 2,5% ;
les transports et le permis de conduire
l'ouverture du marché autocar
la vie des entreprises et des salariés
(l'ouverture à la concurrence des pharamacies ayant finalement été retirée de la loi)
Le débat sur cette loi provoque des polémiques :
Les "illétrées" de Gad
le , lors de sa 1ʳᵉ interview en tant que Ministre de l'Economie sur Europe 1,
interrogé sur son projet de loi facilitant notamment l'accès au permis de conduire,
il cite
l'exemple dont il est en charge de la société d'abattoir de porcs Gad où travaille une majorité de femmes
pour beaucoup illétrées poussées à quitter cette société et incitées à travaillée à plusieurs dizaines de
km de là, alors qu'elle ne disposent pas du permis de conduire qui est couteux (1500 € en moyenne) et long à
obtenir (plusieurs mois, voire années).
Suite aux protestations de délégués syndicaux,
interpellé
par Laure de La Raudière (députée UMP) lors d'une séance à l'Assemblée Nationale, Macron présente alors
ses excuses les plus plates et exprime ses regrets, promettant de se rendre sur place pour
s'excuser. C'est ce qu'il fera en il se rend à l'abattoir de Lampaul-Guimiliau.
Là il est remercié par la plupart des employés.
Les "pauvres" en autocar
Le matin du le , Thierry Lepaon (secrétaire général CGT) réagit à la réforme des autocars
en déclarant sur France 2 :
On va avoir 3 sortes de Français : ceux qui auront les moyens pour aller à Marseille en avion, ceux qui
auront un peu moins d'argent et prendront le train et les pauvres qui prendront le bus. Voila le monde dans
lequel on veut nous installer.
Macron reprend par la suite la formule pour déclarer :
Pour qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans les
transports en commun parce que le train est trop cher. Donc quand on me dit, les pauvres voyageront en
autocar, j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager
voyageront plus facilement (...) parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher.
Une formule que Roger Karoutchi (sénateur UMP)
ne
manque pas de relayer, réduite à Macron insiste avec les autocars les pauvres pourront voyager plus
facilement.
La loi est présentée en au Conseil des ministres. Par peur de ne pas trouver de majorité sur ce
texte, le gouvernement Valls 2 fait adopter cette réforme via l'article 49.3 de la Constitution
le . Après une saisie du Conseil constitutionnel par l'opposition, la loi est promulguée
le .
À cette même époque, le
Fin en , il hésite à quitter le gouvernement en raison du projet de réforme sur la déchéance de la
nationalité, avec lequel il exprime son désaccord ; il y renonce car celui-ci ne fait pas partie de [son]
périmètre ministériel.
en , il propose à l’Élysée et à Matignon un projet de loi, dit Macron 2 ou
NOÉ, mais Manuel Valls le
refuse, notamment parce qu'il contient des dispositions (sur le licenciement économique, le plafonnement des
indemnités prudhommales) qui relèvent du Ministère du Travail. Macron envisage un temps de démissionner, puis
négocie alors que ces propositions restent présentées, mais par le Ministère du Travail.
Le "costard"
Fin en , lors de l'AG du mouvement Nuit Debout à Nîmes (alors mobilisé contre la "Loi Travail"),
apprenant que Macron va se rendre le à BeWeb,
l'école numérique de Lunel (Hérault), des militants décident de l'attendre dans celle
ville proche, avec un mégaphone pour interpeler Macron sur
cette loi. Après sa visite de en , Macron sort de l'école, va leur serrer la main, et discute
difficilement avec l'un d'eux, Roland Veuilliet (du syndicat Sud éducation). Un autre militant plus jeune, Jordan,
interpelle Macron :
On en a marre... moi j'ai pas les sous pour... (il montre le costume de Macron)
Mais j'ai pas de leçons à recevoir... Ecoutez... si vous aimez pas que la France soit bloquée,
arrêtez de la bloquer... et maintenant... vous savez... vous savez, la meilleure façon de se payer un costard -
vous allez pas me faire peur avec votre tee-shirt - la meilleure façon de se payer un costard c'est de
travailler.
Et alors ? Depuis l'âge de 16 ans je travaille monsieur ! Depuis l'âge de 16 ans je travaille
monsieur !
...Là vous voyez je suis allé voir des jeunes qui ont envie de travailler
Présidentielle
en , Emmanuel Macron exprime son souhait que François Hollande se présente à l'élection
présidentielle de en en le présentant comme le candidat légitime.
Cela ne l'empêche pas le , il fonde le mouvement politique
En marche !. Le le , il démissionne de ses fonctions
de Ministre, ayant dépensé 80% des frais de représentation de son Ministère n1Soit 120000 € environ, l'enveloppe annuelle étant de 150000 €..
Il déplorera que le gouvernement ait fait beaucoup de choses à moitié, contrairement à son souhait.
en , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de en . Malgré les
appels du PS, il refuse néanmoins de participer à la primaire de la gauche de 2017, disant ne pas vouloir s'enfermer
dans des querelles de clans.
Fin en un livre sur le Ministère des Finances s6Frédéric Says & Marion L'Hour: Dans l'enfer de Bercy: Enquête sur les secrets du ministère des Finances, JC Latès, 2017-01
dévoile le montant des frais de représentations qu'il a utilisé avant de quitter son Ministère. Bien qu'il n'ait pas
dépassé le montant autorisé, des députés LR l'accusent alors d'avoir ainsi financé des dîners visant à créer un
réseau pour sa candidature à la Présidentielle, ce qu'il dément.
Macron est notamment soutenu par :
Gérard Collomb (sénateur-maire PS de Lyon)
Bruno Bonnell (cofondateur de Infogrames, ex-président de Atari, PDF de Infonie, créateur de Game One TV, de
Robopolis)
Laurence Haïm (précemment correspondante aux Etats-Unis pour Canal+, ayant notamment couvert la campagne de
Obama)
Jean Pisani-Ferry (économiste ayant quitté son poste de commissaire général de France Stratégie, un organisme de
réflexion placé auprès du Premier ministre)
Arnaud Leroy (député PS des Français de l’étranger)
Didier Casas (directeur général adjoint de Bouygues Telecom, s'étant mis en congé pour rejoindre En Marche)
Renaud Dutreil (ancien ministre de la Fonction publique puis des PME, dans les gouvernements Villepin et
Raffarin, sous la présidence Chirac)
Pierre Bergé
Marc Simoncini (fondateur du site de rencontres Meetic)
Erik Orsenna (écrivain, prix Goncourt 1988)
Benjamin Griveaux (ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn, il fut
vice-président du Conseil général de Saône-et-Loire)
Jean-Pierre Mignard (avocat, proche de François Hollande)
Julien Denormandie (ex-directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy)
Thierry Pech (directeur du cercle de réflexion Terra Nova)
Catherine Barbaroux (présidente de
l'Adie, une association de micro-crédit)
Said Hammouche (patron du cabinet de recrutement Mozaik RH, surnommé le "DRH des banlieues").
Bernard Mourad (directeur général adjoint du pôle médias du groupe SFR)
Richard Ferrand (député PS du Finistère, ancien soutien de Martine Aubry)
Christophe Castaner (député des Alpes de Haute Provence)
Stéphane Travert (député de la Manche)
Jean Arthuis (UDI, ancien ministre de l'économie et des finances)
Philippe aghion (économiste)
Elie Cohen (économiste)
Jean-hervé Lorenzi (économiste)
Corinne Lepage (Présidente de Cap21/Le Rassemblement citoyen, ancienne ministre de Chirac)
Jean-Paul Huchon (ancien président socialiste de la région Ile-de-France)
Jean-Marie Cavada (journaliste, dirigeant Génération citoyens, réélu du parlement européen en 2014)
Eric Halphen (ancien juge anti-corruption)
Jean-Marc Dumontet (producteur et propriétaire de théâtres)