Catroux naît le à Limoges (Haute-Vienne), 3ᵉ d'une famille de 4 garçons. Son père, militaire de carrière, un officier sorti du rang, a participé aux campagnes d'Afrique du Nord et d'Extrême-Orient sous Napoléon III. Sa mère, d'origine italienne, est née à Gênes. Il fait ses études primaires à Limoges, Angers et Rennes, au gré des affectations de son père, puis ses études secondaires au Prytanée militaire de La Flèche. Il intègre Saint-Cyr le (promotion "des Grandes Manœuvres" et en sort, 2 ans plus tard, avec le rang de 55ᵉ sur 522 et choisit les Chasseurs à Pied, à Grenoble.
en , il est nommé lieutenant à la Légion Etrangère, il participe à la pacification du Sahara, et il a l'occasion de rencontrer le Père de Foucauld.
De en , il est en Indochine, collaborateur du gouverneur général, Paul Beau. en , il
est de nouveau en Algérie, il rencontre le général Lyautey. jusque en , il participe à toutes les
opérations, qui précédent l'occupation du Maroc, selon la méthode que Lyautey appelait la progression en tâche
d'huile
.
en , il est appelé à Alger auprès du gouverneur général Lutaud.
en , chef de bataillon du 2ᵉ Régiment de Tirailleurs Algériens, il est blessé à la jambe, à Arras, le , après avoir arrêté pendant près de 20 heures, avec son seul bataillon, les progrès d'une division ennemie.
Fait prisonnier par les allemands, il fait 3 tentatives d'évasion ce qui lui vaut d'être expédié dans des camps de représailles à Wulsbourg et au Fort IX d'Ingolstadt, où il fait la connaissance du capitaine de Gaulle. Catroux est libéré après la fin des hostilités.
en , il fait partie de la mission militaire française en Arabie. A plusieurs reprises, il se heurte au célèbre colonel Lawrence. Après la conférence de San Remo (avril 1920), nommé gouverneur de l'Etat de Damas, il organise l'administration et le gouvernement de la Syrie. Il fait accepter le mandat français, rallie les Druses.
Entre en , il est attaché militaire à Constantinople. Réclamé par le maréchal Lyautey au Maroc, il participe de juin à octobre, à la guerre du Rif (direction du 2ᵉ Bureau à l'Etat-major de l'armée d'opérations).
en , appelé auprès du Haut-Commissaire au Levant, Henri de Jouvenel, il défend l'indépendance réclamée par la Syrie et le Liban, qu'il propose de compléter par des accords politiques, économiques et culturels étroits avec la France, mais Paris n'est pas d'accord ; aussi Catroux demande-t-il à quitter le Levant.
en , le colonel Catroux prend le commandement du 6ème Régiment de Tirailleurs Algériens à Tlemcen, puis il est chargé du territoire d'Ain-Sefra jusqu'en 1930.
De en , le général Catroux commande la région de Marrakech puis, en 1935 et 1936, celle de la 14ème Division d'Infanterie à Mulhouse.
De en , il commande le 19ème Corps d'Armée à Alger.
en , Georges Catroux est nommé gouverneur général d'Indochine. Avant son départ, il a reçu la consigne de venir en aide à la Chine, c'est-à-dire de maintenir ouverte la frontière tonkino-chinoise, car les côtes de la Chine sont alors bloquées par le Japon. Mais, en juin 1940, les Japonais demandent à Catroux la fermeture de sa frontière avec la Chine, et l'envoi d'une commission de contrôle sur place. En France, le gouvernement qui " erre " entre Bordeaux et Vichy lui ordonne de refuser toute présence étrangère en territoire français, et dans le même temps de conseiller aux Japonais d'aller exercer leur droit de contrôle côté chinois, où ils ne pouvaient parvenir qu'en traversant l'Indochine. Catroux, exaspéré par une telle incompréhension de la situation, est relevé de ses fonctions et remplacé par l'amiral Decoux (juillet 1940).
En août 1940, Catroux, qui a entendu l'appel du 18 juin, se rallie au général de Gaulle. Le 17 septembre 1940, il atterrit à Londres et rencontre Winston Churchill, de Gaulle étant alors devant Dakar, qui lui propose de prendre la direction de la France Libre. Catroux décline l'offre, n'acceptant désormais d'ordres que du général de Gaulle. Il est accueilli au Tchad, à Fort-Lamy, par celui-ci et le gouverneur Félix Eboué, le 17 octobre 1940.
Nommé membre du Conseil de Défense de l'Empire et commandant en chef et délégué général de la France Libre au Moyen Orient, en juin 1941, il proclame l'indépendance de la Syrie et du Liban au nom du général de Gaulle. Après la campagne de Syrie, il est nommé Haut Commissaire de la France Libre au Levant.
Après décembre 1942, il est l'intermédiaire entre le général Giraud à Alger et le général de Gaulle à Londres. Jusqu'en 1943, il assure la liaison entre les deux hommes, tout en supervisant la situation au Liban.
De Mars à Juin 1943, il est chargé du remembrement des territoires d'Outre-mer, et il occupe les fonctions de gouverneur général de l'Algérie. A sa création, le 3 juin, Catroux est nommé membre du Comité Français de Libération Nationale dont il est Commissaire d'Etat. En Novembre il est Commissaire d'Etat aux affaires Musulmanes.
en , le général de Gaulle le nomme Ministre d'Etat chargé de l'Afrique du Nord du Gouvernement Provisoire de la République Française. en , il est nommé ambassadeur en URSS jusqu'en en , et voit s'abattre le rideau de fer.
A son retour en France, il occupe les fonctions de conseiller diplomatique auprès du gouvernement français. Les ovnis
ont commencé à se manifester en France et en le gouvernement met sur pied un comité de recherche qui
sera confirmé dans son statut en , à l'époque de la première grande vague française. C'est
Catroux, alors Secrétaire d'Etat, qui demande à Jean Nocher de créer
une commission pour étudier ce phénomène objectivement en extrayant la vérité des erreurs et des canulars
.
Cette année-là il devient Grand Chancelier de la Légion d'Honneur.
L'année suivante, au moment des troubles au Maroc, il est désigné par le gouvernement pour négocier le retour à Rabat du Sultan Mohammed V. Puis, Ministre résidant en Algérie dans le cabinet Guy Mollet, il ne peut entrer en fonctions (février 1956).
en , Catroux est remplacé par l'amiral Cabanier, qui est nommé Grand Chancelier de la Légion d'Honneur. Il décède le , à l'hôpital du Val-de-Grâce.
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